Les sources de pouvoir sont multiples.
Les psychologues sociaux John French et Bartram Raven, en ont identifié 5, il y a plus de 50 ans :
le pouvoir de récompenses, le pouvoir de coercition, le pouvoir légitime, le pouvoir d’expertise et le pouvoir de référence.
La possibilité d’octroyer un bonus confère ainsi un pouvoir de récompense, alors que la possibilité d’ajouter une note disciplinaire au dossier d’un employé confère un pouvoir de coercition.
On se laisse donc davantage influencer par les personnes qui ont le pouvoir de nous offrir des bénéfices ou de nous éviter des punitions que par celles qui ne détiennent ni l’un ni l’autre de ces pouvoirs.
Le pouvoir légitime renvoie directement au statut qu’occupe l’individu dans un système social. Ainsi, aux yeux de ses subordonnés, un chef de département détient un pouvoir légitime.
Le pouvoir légitime s’accompagne souvent d’un pouvoir de récompense ou d’un pouvoir coercitif.
Les deux dernières sources de pouvoir sont de nature personnelle.
Le pouvoir d’expertise est associé aux compétences. Dans un groupe, la personne qui possède le plus de connaissances ou le plus grand savoir-faire concernant un problème à résoudre détient un pouvoir d’expertise. Il s’agit en quelque sorte de la crédibilité que l’on confère à une personne.
Enfin, le pouvoir de référence repose sur l’admiration et le respect qu’une personne suscite. Certains associent le pouvoir de référence au charisme. On accorde du pouvoir de référence aux personnes auxquelles on s’identifie et auxquelles on voudrait ressembler.
Ainsi, une personne peut réussir à exercer de l’influence par le simple fait que son attitude, ses comportements suscitent le respect, l’admiration.
Bref, le pouvoir d’un individu se mesure par le degré auquel celui-ci dispose de ces différentes formes de pouvoir.
Plus une personne dispose de ces formes de pouvoir à un degré élevé, plus elle accroît sa marge d’autonomie et est susceptible d’exercer une influence sur les autres.